Sly reprend du service en 2019 pour Rambo 5 diront les Français. Plutôt fringant, néanmoins il a pris sa retraite dans un ranch paisible. Il a tout de même creusé des tunnels un peu partout autour, on se demande un peu pourquoi. On y revient. Rambo last blood car c’est peut-être le dernier de la série et surtout le premier s’appelait First Blood. Un bon film qui parle de la difficile réinsertion de GI’s américains, méprisés car ils avaient prétendument perdu la guerre du Vietnam. Longtemps classé dans la catégorie des films d’action plutôt bourrin, à tort. Ces pauvres hommes avaient perdu une partie de leur âme.
Back home
Cette fois-ci, notre bon vieux John est aux Etats-Unis, fini l’Asie ou l’Afghanistan. Finit les Rebels Karen en Birmanie comme dans Rambo 4. Il vit paisible et dresse des étalons. Seulement voilà, il faut bien une histoire et ce ne va pas être une inscription à un concours régional d’échecs.
Sa nièce ou du moins celle qui l’appelle son oncle ne connaît pas son père et cela la taraude. Visiblement d’origine mexicaine, vous commencez à voir venir l’histoire. Elle se rend donc au Mexique, la frontière n’est pas loin, un coup de bagnole et on y est. Je serai rentrée ce soir maman et oncle John. Les vieux, car Stallone et sa mère ne sont pas de première fraîcheur, lui ont interdit d’y aller. De mauvaises personnes, un pays à risque.
Les ados sont prévisibles
Elle n’écoute rien, on se croirait dans un film d’horreur, pourtant on est dans Rambo last blood. Elle se rend sur place, se rend compte que son père est un pauvre type et noie son chagrin dans une boîte de nuit avec une connaissance, j’allais dire amie. C’est une pute mais pas au sens commun. Elle va la vendre à un réseau de prostitution. La fille se retrouve droguée, abusée, défoncée, déportée. C’est le cas de beaucoup de femmes dans cette zone. On fait des blagues mais c’est un sujet dramatique, sérieux et bien réel.
C’est ainsi que John n’ayant pas de nouvelles raccroche le licol et la cravache pour se rendre sur place, sans arme. Il est fou, secoue un peu la fille qui a vendu sa nièce pour avoir l’adresse de la boîte maudite et pister le trafiquant. Il le trouve facilement et lui arrache la clavicule. Ce genre de blessures en façade doit être bien douloureuse. Rambo last blood le bien nommé. Il arrache à plusieurs reprises des morceaux de corps humain comme on arrache de la mie de pain.
Un peu trop facile pour Rambo last blood
Malheureusement, galvanisé par sa recherche rapide des coupables. John prend confiance et se retrouve à un contre quarante. C’est fois, c’est autre chose. Il ramasse, se fait tabasser. On lui laissent sa clavicule tranquille mais il se retrouve avec les yeux pochés comme dans Rocky. Secouru in extremis par une journaliste indépendante. Elle va le renseigner sur le mini cartel qui fait du trafic de femmes.
John Rambo revient donc après une courte convalescence, toujours pas vraiment armé. Il va pouvoir retrouver sa fille qui entre temps est devenue une cible pour ces pervers de trafiquants ayant appris qui est son oncle. Ils la droguent et la pauvre meurt sur le chemin du retour dans les bras d’un John Rambo tendre et aimant.
Il y retourne. Same player shoot again. Il va défoncer les gardes d’une villa à l’aide d’un tesson de bouteille. C’est plus classe de les bouyaver avec une bouteille de bordeaux qu’au M-4. Il fume au passage l’un des deux frères, le crétin qui aurait besoin de passer chez le coiffeur pour faire simple. Il lui emprunte sa tête qu’il laissera sur la route de retour vers les USA comme le petit poucet pour que les Mexicains passent la frontière et viennent causer au ranch. Visiblement pas de mur entre les USA et le Mexique à cet endroit, une simple clôture permet de passer.
Ranch à vendre, travaux à prévoir
Là c’est le final de Rambo last blood. Notre John aime les pièges à la Indiana Jones, des trucs moyenâgeux bien plus aboutis que les armes à feu. Il y a tout un passage dans lequel il prépare l’arrivée de ses convives. C’est à ce moment précis que les tunnels version Grande évasion avec étaies en bois vont devenir le tombeau version égyptienne de tous ces défenseurs du trafic de femmes.
Rambo last blood, c’est du défonçage. De la grande action. Il dégomme tous les bonhommes et il y a du sang. Le titre est descriptif vu ce qu’il va faire au dernier, le deuxième frère. En effet, s’il a l’air plus malin, il va finir crucifier à l’arc et le cœur arraché. Honnêtement j’ai aimé. Ce film comme les autres fait appel à nos instincts primaires et c’est réussi dans le style. Ce n’est pas une version 5 essoufflée.
Et pour la route, celui qu’on connaît tous… en Français comme dans nos souvenirs.
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