Un film à suspense espagnol qui quand tu le finis, tu fais attention au moindre bruit dans ton appartement. Un couple illégitime dont l’homme est un entrepreneur en vue se retrouve dans un hôtel dans les Pyrénées espagnols. Un hôtel immense dans le style soviétique. Qui dit hôtel et suspense, dit Shining. Cette fois, pas de cimetière indien. Juste une chambre, et un mystère comme celui de la chambre jaune. La femme est retrouvée morte, tout désigne l’entrepreneur qui devient l’accusé. Lui nie, bien sûr. Compliqué, la porte et les fenêtres sont fermées de l’intérieur. Avant d’arriver à cette scène, il y a toute une histoire.
Un mensonge et cela part en vrille
Tout commence à partir en vrille quand le couple prend une route en pleine forêt. Un animal traverse et ils percutent la voiture en face. Indemnes sauf que la personne en face est morte ou inconsciente. Au lieu de dire la vérité et d’appeler les secours, ce que feraient des gens normaux, dans un film qui n’en serait pas un. Ils vont commencer à faire n’importe quoi et c’est peu dire. La société du type va bientôt signer un gros deal avec une entreprise asiatique et il ne faudrait pas que cela vire au boudin si on apprenait qu’il avait tué quelqu’un, même par accident, sur une route de montagne.
Cependant, sur ce type de route, il n’y a personne. Presque. Les personnes qu’on pourrait croiser, se retrouvent vite être des témoins insistants, des gens qui veulent aider à tout prix, voire des proches de la victime. Des acteurs peu importants deviennent rapidement centraux. Le scénario devient un étau. L’engrenage est très bon et ce lac comme cette montagne espagnols sont angoissants à eux seuls. Je préfère les plages de Malaga, pas de neige, pas de trucs qui peuvent te foutre les jetons.
L’accusé face à son avocate
Tout le film est une interview entre son avocate et l’accusé. Pour monter sa défense, l’accusé doit raconter tout ce qui s’est passé alors que publiquement, il nie toute implication. Pourtant les faits sont là. Des traces, des victimes insistantes et malignes. On fume clope sur clope histoire que dans la fumée, on ne voit pas le piège ou la nasse dans laquelle l’accusé se dirige.
Flashbacks, hypothèses et théories rythment le film. Chaque histoire a deux faces, la vérité qu’une seule. De multiples rebondissements et pour une fois, je ne vais presque rien vous dire. Sinon, tout change tout le temps. C’est très bien monté, vous ne saurez la solution que dans les trois dernières minutes. On ne peut le voir qu’une fois bien sûr, ce n’est pas la Grande Vadrouille.
Titre original Contratiempo, il a été salué par la critique et c’est mérité.
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