Vieillir, c’est voir des gens devenir ce qu’ils ne sont plus, et voir aussi des gens partir. Parfois, c’est juste une page qui se tourne. Parfois, cela nous embrasse de nostalgie. Tu es parti il y a peu, tu en fais partie. Oui, David Soul est mort.
David Soul, tu as baigné dans mon enfance. J’ai rêvé d’avoir ta bagnole (une Ford Gran Torino 1974) avant de me rendre compte que ce n’était pas un avion de chasse. Je me suis toujours demandé si les charnières des portes avaient été trafiquées pour qu’elles se relèvent. Je rêvais peut-être plus d’être Starsky, car mon frère était blond. C’était lui, Hutch. J’ai aujourd’hui le même gilet en grosse maille de Starsky (mais sans la ceinture…). J’ai dû le mentaliser un paquet de fois, visiblement.
Un grand merci à toi, David Soul
Tu m’as aidé dans la vie. Quand j’avais un souci, je cherchai un Huggy qui puisse me sortir d’affaire avec un bon tuyau. Quand on y pense, Huggy balançait tout sur tout le monde, et avec le sourire. De quoi se faire dézinguer douze fois par semaine.
C’est vrai que je ne t’ai pas vu depuis longtemps, tu es resté figé dans ma mémoire comme tu devais être dans les années 70 et 80. Presque avant ma naissance, puisqu’à l’époque, il fallait attendre qu’un feuilleton soit importé pour pouvoir le voir. Ainsi, on te voyait 10 ans après…
Avant, on faisait les génériques avec classe. On prenait le temps de faire une version française que, finalement, je connais cent fois mieux que la version originale. C’est ainsi, au moins j’ai compris toutes les paroles. Je les ai même apprises à mes gamins.
Merci de m’avoir donné des moments futiles, de m’avoir fait aimer et découvrir New York et Los Angeles, au moins 15 ans avant que je n’y mette les pieds. Allez pour la route, on va se remettre le générique :
Bon vent David, on t’aime !
