C’est l’histoire d’un homme ordinaire qui a des galères d’argent et de famille qui l’envahissent. Il n’est pas si ordinaire car il est champion de tir et que l’histoire va être celle de la résistance à l’argent facile. Une belle histoire, très française, très sombre que ce film La Résistance de l’Air.
Un homme ordinaire en difficulté
Reda Kateb, dont on parlait il y a peu dans Frères ennemis. Toujours un peu cabossé, toujours dans des situations compliquées, toujours probe aussi. Le anti héros droit et aimant, envahi par le présent. Son père qui est une épave et dont la charge lui incombe. On comprend vite que ce père n’a vécu que pour lui. Une vie d’égoïste qui devient fardeau pour les autres au soir de sa vie. A ne penser qu’à soi, à consommer son fric et son appartement en drogue, il finit par se pisser dessus dans le canapé de son fils.
Le fils, Reda Kateb alias Vincent Cavelle dans La résistance de l’Air, ne sait pas dire non, il veut tout faire pour ses proches. Son père, sa fille, sa femme. Construire une maison qui engloutit leurs revenus. Continuer à vivre et lancer des projets, délicat quand les ressources financières manquent.
Champion de tir
A côté de cela, sa vie au club de tir est époustouflante. Il impressionne, il gagne des championnats. Il tire avec grande précision à 300 m ce qui est une performance. Maîtriser cela c’est appréhender comme il faut la résistance de l’air sur le projectile. Il manie les armes de guerre avec grande dextérité.
Cela finit par attirer un mec bien aimable, trop. Le mec tombé du ciel avec un petit accent du nord de l’Europe, belge ou néerlandais. Trop aimable, trop bienveillant. Intéressé. Trafiquant. Il lui propose de grosses sommes d’argent contre l’exécution de contrats en Belgique. Dézinguer des trafiquants ou des mecs qui ont la tête de trafiquants pour commencer. Histoire de ne pas avoir de problèmes de conscience pour Vincent. Sa cible à lui, c’est clairement le héros du film, un cœur tendre dans une situation délicate.
Cible des trafiquants
Seulement voilà, les trafiquants n’aiment pas les rivaux, les contraintes et leur demande en tueur à gage est forte. Reda Kateb se retrouve pris dans un engrenage avec ces sales types aux grosses bagnoles. Il ne peut renoncer d’autant que l’argent est facile et que son contact est aussi gentil que dangereux.
Il n’y a pas de démission dans le milieu. On ne quitte pas sans un risque énorme pour sa vie et ses proches. Vincent l’apprend à ses dépends, rate parfois sa cible de peu pour donner lieu à une belle scène de combat rapproché ou il maîtrise le fusil longue portée comme une arme de poing.
La probité de Vincent finit par avoir raison. Bien que sombre, La résistance de l’Air finit bien tout en sauvant la morale.
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