Les Kurdes sont des gens biens. Avant de vous parler de ce restaurant kurde, je voulais vous partager deux mots de la condition du peuple kurde. Un peuple souvent martyr, toujours combattu par des dictatures et leur armée. Parmi leurs ennemis on compte les Iraniens, les Irakiens et les Turcs. Des pays longtemps et toujours encore dirigés par la clémence et l’ouverture. Saddam Hussein a même utilisé des bombes chimiques en 1988 contre eux. 182 000 morts, cynisme et cruauté. Ce peuple n’a jamais vraiment été reconnu par la communauté internationale, à tort et par lâcheté.
Quelques mots d’histoire
Les peshmergas sont le nom des combattants kurdes. Ah ? cela veut dire cela ? En effet, c’est leur nom et pendant qu’ils combattaient face à Daesh dans le Nord de l’Irak et l’Est de la Syrie, on devait être à une terrasse de café. Nos dirigeants étaient en train de faire des arguties pour savoir si une ligne rouge avait été franchie. Je vous épargne le détail mais c’est bien la vérité. Je vous conseille l’excellent film de Bernard Henri Lévy sur le sujet : Peshmergas. C’est un documentaire. Quand un documentaire est projeté en salle de cinéma, cela devient un film. Seule fois où j’ai vu un film seul dans une salle.
Tout ceci pour vous dire que je les aime les Kurdes. Pour les aider, je n’ai pas encore mis le treillis, mon engagement a des limites. Par contre, je vais volontiers dans les restaurants kurdes, délicieux. C’est de la cuisine de la méditerranée orientale dans le style de la cuisine Turque pour être simpliste. La Turquie est un grand rival. Elle traque les Kurdes sans relâche. Au départ, on devait bien leur reprocher d’être communiste, leur parti PKK n’était pas franchement rigolo. En attendant, ils sont parmi les plus égalitaristes avec les femmes. C’est suffisant pour être remarqué vu comment dans la région on a tendance à traiter les femmes, notamment en Iran. Ils ont des régiments militaires composés que de femmes. Quand on est en guerre depuis autant de temps, on a plus de régiments que de start-up.
A quoi ressemble la nourriture ?
On mange quoi ? On a faim. Des assiettes de grillades et de légumes. Tu as quinze trucs dans l’assiette, des mixed grill. Tu as presque toutes les viandes avec ce petit goût de viande flambée. Ils ont aussi du kebab cuit à la broche. Ce qu’on appelle un grec ! Hier on appelait cela un doner kebab qui est souvent fait en France par un Algérien.
Au restaurant kurde, je prends le mixed grill et l’assiette végétarienne, la combinaison harmonieuse du viandard et du végétarien. Je ne mange pas autant mais je suis avec ma fille. Le couplet sur les Kurdes, elle le connaît. Quinoa, betterave, maïs, pignons de pain. Mixed grill avec brochette d’agneau, poulet, kebab, kefta, côtelettes d’agneau, blé, salade, choux rouge. Hêvî, le nom de ce restaurant kurde est de la street food, rapidement servie. On est aussi dans le quartier du street Art Paris 13.
Ils ont des assiettes gourmandes qui demandent 15 minutes de préparation. Je n’avais pas prêté attention. Peut-être que le chef de cuisine prépare avec plus de soin des spécialités pour ceux qui connaissent les Kurdes. J’y passerai alors à nouveau. Le nom du restaurant Hêvî, cela veut dire espoir, finalement ma petite histoire du jour prend tout son sens.
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