Je suis allé dans le 13e arrondissement récemment pour découvrir un restaurant kurde, bien sympathique, street food. C’est le quartier de la street culture. Des peintures de street art tapissant des bâtiments restés longtemps tristes et de loin les moins attrayants de la ville. Je n’ai pas fait un inventaire de ce qui a été fait pour “Street Art Paris” ce qui me permet d’être surpris à chaque nouvelle découverte. Il y a beaucoup d’œuvres de Street Art. Les artistes et les projets doivent se bousculer.
C’est une dinguerie comme disent certains. Des surfaces immenses et de l’art relativement figuratif. Pas du tout le style à badigeonner les murs de béton avec un truc vaguement artistique et prétendument abstrait. Street Art Paris est soigné, recherché et suffisamment divers pour qu’à chaque croisement de mur pignon sur un immeuble, notre curiosité nous pousse à aller voir ou plutôt chercher le suivant.
Street Art Paris : techniquement, une énigme
Techniquement, à mes yeux, c’est une énigme. Comment réalise-t-on quelque chose d’aussi vaste ? J’ignore s’ils impriment un à plat qu’ils viennent coller pour ensuite peindre dessus ou s’ils utilisent une projection pour réaliser l’œuvre. Juste un guidage laser pour montrer où on se trouve par rapport à l’œuvre initiale. Par contre, j’ai la quasi-certitude que c’est bien préparé à l’avance.
La précision est telle qu’ils n’y vont pas au pinceau en partant d’un coin pour finir avec le même pinceau ou presque, deux terrains de tennis plus loin. Le tout suspendu au-dessus du vide, parfois 15 ou 20 étages de haut, et surtout sans aucun recul. Un simple cil doit faire 15 centimètres de large. On est dans le macro.
Ce qui est intéressant c’est la diversité des réalisations dont je parlais. En plus de créer une certaine unité par leur taille et leur emplacement, les styles diffèrent. On a des scènes de bandes dessinées à la Enki Bilal et des fresques modernes qui pourraient passer dans des Églises orthodoxes grecques.
Street Art Paris est une réussite dans le paysage urbain. Cela va devenir monuments historiques, s’ils ne le sont pas déjà. Les bâtiments initiaux n’avaient pas franchement ce destin.
On vous avait déjà fait un petit rédactionnel sur le sujet du street art parisien.
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