J’ai rapporté de l’huile d’olive fabriquée en France lors du dernier salon de l’agriculture. Une huile d’olive qui a obtenu la médaille d’or du concours organisé par le ministère de l’Agriculture. Non sans raison. Explications.
Une huile d’olive reconnue
Pas facile de prendre de l’huile d’olive à la petite cuillère et pourtant pour relâcher et sentir les arômes, rien de tel que de la goûter à cru et sans artifice. La bouteille me tient bien en main et le bouchon en plastique est tendre. Je la bascule et j’ôte l’opercule facilement. L’odeur de l’huile se libère, elle prend vie. Je la verse soigneusement dans une assiette en porcelaine blanche pour en apprécier sa couleur.
D’aspect, elle est claire et varie entre le jaune et le vert. Pas si verte, pas si foncée que les huiles d’olive habituelles du commerce. Ce vert doit être un code de l’authenticité, la plupart des autres huiles, colza, tournesol, étant jaunes. Cette huile n’a pas besoin de se justifier par sa couleur, son odeur suffit à tout emporter.
Je l’associe également à du pain encore tiède de l’excellente boulangerie Quignon dans le 9e à quelques rues. En Espagne et dans beaucoup de pays limitrophes de la Méditerranée on mange huile et pain ensemble au petit déjeuner.
Production du Château Calissanne
Un délice, un songe, à genoux le Bon Dieu passe dit mon père, athée devant l’éternel. Cette huile est une grâce du terroir et de la compétence de l’homme. Elle est produite par le Château Calissanne. Situés à quelques kilomètres de l’Etang de Berre dans les Bouches du Rhône, ils produisent également du vin.
Ils ont plusieurs huiles d’olive. Une fruitée, vert intense, celle de la dégustation du jour, une autre maturée avec un goût d’olives noires. Quelques choses d’inédit que j’ai goûté sur place et que je décrirai prochainement.
Intense, cette huile l’est avec certitude. Légèrement poivrée en gorge. On a tous les arômes du fruit. Fruits tellement présents, tellement restitués avec fidélité qu’on friserait l’huile essentielle. J’ai choisi l’emballage métallique pour éviter toute dégradation à la lumière, toute oxydation même si je doute qu’on aura vite fini ce flacon.
Esthètes des produits fins ou épicuriens, elle surpasse toutes les huiles d’olive que j’ai pu goûter jusqu’alors. J’ai poursuivi la dégustation avec un carpaccio frais pour associer la finesse d’une viande crue et sa texture de dentelle à la puissance de cette huile. Le parmesan était presque de trop dans ce couple parfait.
Vous en voulez encore ? Une petite revue sur le vinaigre de malt.