Un avocat a passé près de 20 années à démontrer que le chimiquier américain Dupont avait pollué pour ne pas dire ravagé une zone de campagne en Virginie occidentale. C’est le pitch de Dark Waters.
Dark Waters : Thriller industriel & financier
Bien entendu c’est une histoire vraie. Un scénario inventé d’une histoire pareille et la production du film aurait eu sur le dos les troupeaux d’avocats de Dupont de Nemours. C’est un thriller financier et industriel. Dupont de Nemours a mis au point une invention géniale, le téflon qu’on utilise encore aujourd’hui. C’est une matière thermostable et anti adhésive, super résistante. Bien entendu, cette matière a été découverte lors de recherches pendant la seconde guerre mondiale et permet de ne pas manger des aliments carbonisés et bourré de dioxine. Dupont a fait un fric de dingo avec cela et quand l’argent coule à flot, on est à la fois moins regardant et on en demande plus.
Une découverte révolutionnaire mais…
Là s’arrêtent les louanges sur le téflon. C’est le sujet de Dark Waters, sinon le titre aurait été différent. Pour arriver à cela, les ingénieurs ont dû agglomérer huit atomes de carbone d’où l’obsession dans le film pour le C8. J’imagine que c’est la structure géométrique des atomes qui rend l’ensemble mégastable et mégarésistant.
Pas vraiment biodégradable comme un mouchoir en papier. Cela Dupont va mettre plus de temps à le comprendre. C’est normal c’est comme en amour. On voit d’abord les qualités avant les défauts. En attendant de se rendre compte, certains sont morts ou sont nés mal formés. C’est la limite de la blague. À enterrer les déchets sans précaution, ce sont des milliers d’animaux et des méga mètres cubes de nature qui ont été pollués. D’autant que comme je le disais, le bazar est solide, résiste à 600 degrés j’imagine, donc à la salive de nos vers de terre même s’ils en ont beaucoup.
Dark Waters 20 ans d’enquête
Il est clair qu’il y a un petit côté Erin Brockovich dans le film, le journaliste, ici l’avocat seul contre le monde du business sans foi ni loi. Le personnage de Dark Waters est interprété par Mark Ruffalo alias Hulk avant sa transformation. Il ne déplace pas des montagnes. Il fait le job d’un personnage issu du coin ayant réussi. Accessoirement avocat dans la grande ville… C’est parce qu’il est du coin et du sérail qu’il va se donner. S’il n’avait pas été là, je me demande où on en serait. J’ignore s’ils ont été conseillés par le vrai personnage himself.
Là encore, comme l’histoire dure près de 20 ans, les décors soignés témoignent du temps qui passe des années 80 aux années 2000. J’avais fait la même remarque dans Armaggedon times.
L’issue de Dark Waters et de toute cette histoire est une victoire judiciaire, bien sûr. Ce qui veut dire gros sous et grosse condamnation aux USA. Je vous invite à lire la page de Wikipédia de toute l’affaire, intéressant. Ensuite de mon avis personnel c’est une victoire à la Pyrrhus quand on compte les victimes et leurs préjudices.
David contre Goliath
Vu le nombre de documents et d’informations que possédait Dupont sur le sujet, ils auraient pu agir avant. Généralement une découverte révolutionnaire a des effets de bord, collatéraux, indésirables, appeler cela comme vous voulez. C’est impardonnable. Le bon paysan ayant son troupeau au sol avec organes et dentitions en carafe était un élément convaincant pour agir, chercher, protéger. Ce qu’ils ont dû faire ensuite dans tous les cas.
Les salariés avaient des cancers des testicules, des grossesses impossibles. A côté de cela, ils avaient un lave-linge performant à bon prix grâce à Dupont. Véridique ! La scène est dans le film Dark waters. C’est à cause d’histoires de ce style qu’il existe un principe de précaution.
Principe devenu ici en France une orthodoxie avec ces clercs et ses absurdités. Empêchant la science de demain de chercher, tester, renoncer, découvrir. C’est ainsi, on traite des excès par d’autres.
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