Nous les hommes ne souffrons pas d’une injustice comme pourrait le réclamer n’importe quelle minorité sexuelle. On est ainsi que la nature nous a fait. Quand on met des nu-pieds c’est moins joli que quand c’est une femme. Même si parfois on crève tellement de chaud que cela fait du bien.
Cela ne se limite pas au nu-pieds. Au bureau l’été quand les femmes arrivent en tenue ouverte laissant le peu d’air ambiant les rafraîchir, on n’a pas d’autre choix que le pantalon et la chemise à la rigueur le polo. Si on s’autorise des fantaisies on va rapidement ressembler à un touriste (je ne voulais pas dire allemand) à l’entrée de Disneyland. Le bermuda cela va bien aux flics aux Bermudes et dans quelques pays du Commonwealth. Ces pays ont des noms de saint et de jus de fruits dont on ne se souvient que lors de la cérémonie des jeux olympiques.
Vive les nu-pieds !
En vacances, on a presque tous les droits, shorts et chaussures ouvertes. Pour autant beaucoup d’hommes continuent à porter des chaussures fermées, les mêmes que le reste de l’année. La différence, les micro-chaussettes pour montrer qu’on les porte presque pieds nus.
Il y a tout de même d’autres choix et on peut oser le nu-pieds. Les tong ou flip flop, un truc inspiré des Japonais qui les ont en bois ou en paille depuis des années. A mes yeux, le top, aussi facile à mettre que confortable. J’ai ma petite préférence pour les Havaianas mais d’autres marques comme Reef ont fait des modèles avec un décapsuleur intégré pour amateurs de bières à la plage. Le décapsuleur est dans la semelle. Marcher quelques kilomètres en tong et on a l’entre doigt en feu. Cela doit être néanmoins possible car la tong est certainement la chaussure la plus portée dans le monde.
Cuir et claquette
Il y a aussi des nu-pieds, claquettes en cuir intégral. De petites beautés délicates dans lesquelles on glisse le plus facilement possible. Dommage de les mettre au sortir de la piscine car l’eau finit par les durcir. Il est souvent par ailleurs nécessaire de leur mettre une semelle en gomme pour éviter de glisser au sol. Elles sont très esprit French Riviera, Atelier Saint-Tropez ou maroquinerie italienne.
Pour les chaussures fermées, nous avons des espadrilles en toile et semelle en corde. La corde finit par brûler le pied et un petit intérieur en cuir est toujours le bienvenu. Le must des espadrilles, celles en cuir ajouré. Respirant. Cela habille le pied, le cache et le met en continuité avec la jambe.
La liste ne s’arrête pas là. Il y a les claquettes en plastique, moulées par milliers au Vietnam ou en Thaïlande. Marrant de voir des vidéos de fabrication.
Gamin j’avais réussi à avoir une paire à picots, galvanisé par l’idée du massage permanent. J’ai surtout souffert. Le mélange plastique, silicone, caoutchouc doit être subtile pour que le massage ait bien lieu. J’étais plutôt dans la position du fakir sur sa planche à clous. Le modèle n’est pas abandonné, il fait fureur chez les sportifs qui (bien entendu) le portent avec des chaussettes. Ils les arborent avec fierté alors que pendant des années, c’était l’emblème de la beaufitude.
Avec ou sans chaussette ?
La chaussette fait mauvais mariage avec la claquette ou la sandale. Dans les années 80, la chaussette avec les claquettes de pêcheur, « fisherman sandals » si vous faites une recherche sur google, étaient aussi dur à porter que le prénom Adolf. Concernant ce modèle, tout à changer, merci la mode. C’est devenu féminin et preuve que les femmes osent tout, elles les portent avec des chaussettes et cela passe bien. Surtout les jeunes filles.
Je ne pensais pas que ce bastion du ringardisme puisse être conquis. La mode avait déjà fait l’assaut des Birkenstock alors que pendant longtemps les semelles en liège de ces chaussures allemandes avaient cantonné ces produits aux pharmacies. La Birk, on peut se la permettre et elle est confortable, peut-être moins esthétique le modèle avec la boucle à la cheville et plus tendance le modèle en daim souple et beige sable. Beige qui souligne le bronzage après trois semaines de vacances.
Parfois la mode nous montre de jeunes éphèbes, fins, androgynes, capable de porter avec style n’importe quoi. N’importe quoi qui redevient pleinement n’importe quoi quand vous vous faites séduire et essayez de les porter. Merci aux hipsters qui ont déringardisé pas mal de choses jusqu’alors associées aux nains de jardin.
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