Jason Statham revient et c’est encore plus plus plus que les autres fois. Il fait le chaud et le show à lui seul dans Beekeeper. Maître dans son art. Il est le produit et producteur du film. Qu’importe le flacon tant qu’on a l’ivresse. Il est devenu avec les années à la fois le flacon et l’ivresse.
Du Statham pur sucre
Finalement peu importe l’histoire et le scénario désormais même si cette fois c’est un peu différent avec Beekeeper. Jason devient altruiste, il ne travaille plus pour sa pomme.
Il est donc apiculteur à la campagne et produit son miel dans une grange qu’une charmante dame lui loue. Cette charmante dame va se faire escroquer par des mecs sans scrupules, bien sûr, mais aussi puissants que bien organisés. Elle se suicide. Adam Clay (nom du personnage, le Beekeeper), un ancien de la CIA, va vite avoir l’adresse de ces geeks escrocs et mettre un brin, vous apprécierez la nuance, de désordre dans leur organisation.
Il va droit à l’essentiel, pas vraiment d’introduction, on connaît le bonhomme. Les têtes à claques qui lui font face vont prendre cher et ramasser qui leurs dents, qui leurs doigts au sol. Un peu comme dans Road House.
On peut se marrer aussi
J’imagine la fiche de casting des acteurs. Presque des figurants vu le peu de choses qu’ils disent. Recherche homme bien bâti ou particulièrement agaçant pour s’en prendre dans le buffet par Jason Statham. Jason va tuer trois mecs et couper les doigts du quatrième à la scie à ruban en moins de 4 mns. Mérité ! Vu l’humanisme du personnage. En plus ils avaient mis en vrac les ruches et au sol les pots de miel, bien appétissants du reste.
L’histoire ne s’arrête pas là. Comme dans une ruche, vous apprécierez la métaphore filée, Jason se sent investi de tuer la reine. Il parait qu’une ou plusieurs abeilles sont chargées de tuer la reine si celle-ci ne produit pas assez de phéromones pour la bonne unité de la colonie ou si celle-ci ne produit pas de bons mâles. Des années de recherches pour servir le scénario, j’imagine.
Une fois énervé il défonce tout
Notre Beekeeper va remonter l’organisation des geeks escrocs jusqu’à sa tête. Il a une faculté à obtenir des informations pour cela, déconcertante. Il va en débarrasser des call centers. J’aime le voir nettoyer et tabasser tous ces bons à rien. A vrai dire plutôt des bons à mal.
Ils (les escrocs) utilisent un logiciel titanesque et très connu. Connu de tous, visiblement, dont la propriétaire n’est autre que l’actuelle Présidente des Etats-Unis. Ce n’est pas une ruche, c’est une termitière ce truc qui a sacrément besoin qu’on tape dedans. Le FBI n’arrive pas à suivre Statham, pauvres nazes, un simple Beekeeper, un apiculteur.
Ancien de la CIA, il sait comment faire une enquête et d’où les coups peuvent venir, car il y en a. Même l’ancien directeur de la CIA, engagé par Madame la Présidente à des fins civiles pour surveiller ou protéger son fils, on ne sait pas vraiment, n’y arrive pas.
La bête est lancée, c’est plutôt un tigre qu’une abeille. Toutes les forces spéciales et de sécurité ne suffiraient pas à l’arrêter. Si on regardait ce film avec objectivité, ou sans l’antériorité de Statham personne n’y croirait. Même l’armure d’Iron Man ne nous suffirait pas à croire à tout ce spectacle.
Seulement voilà, après quelques années de mithridatisation, on accepte tout de Statham. Qu’il se débarrasse de tout le monde, dégomme le fils de la Présidente, c’était lui la « Reine » de la ruche, la Reine malade, un cafard. Et puis Statham s’en va. Quand reviendra-t-il ? Lui seul le sait.