L’histoire vraie d’une équipe de football américain créée dans un orphelinat. Les mighty miles de Forth Worth pour ceux qui voudraient faire une recherche sur l’histoire vraie dont cela est tiré. Le football (américain) va devenir leur lien familial à ces enfants qu’on a abandonnés dans l’orphelinat. Je dirais déposés. 12 orphelins, c’est un beau film mais c’est un drame, des drames.
On déposait ses enfants
Plusieurs scènes du film sont absolument édifiantes de brutalité psychologique. Des parents terrassés économiquement par la grande dépression de 1929 sont obligés de laisser leurs enfants dont ils ne peuvent assurer l’avenir. Tiens mon fiston, je te laisse là, passe une bonne vie, j’ai la mienne que je n’arrive pas à suivre. Est-ce la grande crise qui a apporté toutes ces barbares affectives ou le fait qu’il n’y avait pas de contraception. Donner la vie aurait moins d’importance à cette époque. Certainement un mélange des deux. La grande crise a révélé ce que la nature humaine peut avoir de pire.
12 orphelins vont être sortis de cette triste vie par deux hommes, un prof et un médecin. Des personnes de grande vocation. Ils vont leur donner un entraînement strict. Parfois sans équipement et pieds nus. Pour ceux qui connaissent la brutalité de ce sport, c’est un sacerdoce.
Parias avant de devenir héros
On découvre à quel point à l’époque 12 orphelins et tous les autres sont méprisés par la population. Surprenant, j’ignorais à quel point cela avait pu être cruel. La cruauté de la crise ne devait pas leur suffire. Un mépris hors sujet face à la situation vécue. Si mépris il y a, il serait à l’endroit des parents qui ont fait preuve de lâcheté, d’un manque d’amour ou de courage.
Ils, les 12 orphelins, vont aller au bout. Une production américaine ne risquerait pas un film sans happy end. Une très belle interprétation de Luke Wilson et Martin Sheen qui se donnent souvent la réplique.
Il y a des personnages secondaires, iconoclastes, tortionnaires comme Frank Wynn qui tabassent les garçons pour les faire travailler et les rendre esclaves. A toute situation délicate, il y a un profiteur. Un orphelin n’a aucun droit. Il (Frank Wynn) va se prendre un retour de bâton. Comprendre une bonne raclée.
Un entraîneur adverse content et sûr de lui. Il a la gueule crasseuse d’un mafieux des années trente avec la coupe de cheveu d’un nazi. Cela ressemble un peu à celle de Kim Jong-un. Lui aussi va manger un peu la poussière. On aurait pu faire mieux concernant son sort.
Roosevelt aussi devient fan
Le film est une ode au courage, au travail, à l’abnégation et à l’amour. Ils vont emporter le cœur des foules et même celui du Président Roosevelt qui apparaît à plusieurs reprises dans le film.
De ces 12 orphelins, il ressort une puissance qui permettra aux personnages réels de réussir leur vie qui dans l’armée, qui dans le sport, qui à l’université. D’insultés à vénérés, ce chemin sera le fruit de leur abnégation, leur esprit d’équipe, leur discipline, leur famille qu’ils se sont créée. Presqu’un film de propagande, Kim Jong-un aurait aimé.
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