La mondialisation a du bon. Elle nous permet de voir des films polonais du moment. Avant il aurait fallu adhérer à un vidéoclub, voire une médiathèque pour voir des films d’auteurs polonais de quinze ans d’âge. Le film s’appelle Les couleurs du mal rouge. En Polonais, c’est le même titre. Je ne sais pas à quoi le titre fait référence même après avoir vu le film. Qu’importe.
Un crime sexuelle atroce
De mal il en est question. C’est un thriller policier qui commence par la découverte d’un cadavre de femme dont les lèvres ont été découpées ambiance Silence des Agneaux. Pourquoi on fait toujours plus de mal aux femmes, bord** !
Un jeune procureur, mais alors très jeune, ne lâche pas le morceau. Il ressort un vieux dossier et essaie de voir des similitudes entre ces deux dossiers. On le voit bien nous embarquer dans une affaire de crimes en série et on plonge. L’affaire est bien plus subtile que cela. Un accusé à tort qui se suicide, des preuves placées ici et là par enchantement et on arrive dans le monde de la nuit polonais. Pas vraiment un club pour enfants.
Des brutes et des mafieux
Des brutes partout, de la drogue et un mafieux haut en couleur. La gueule de Mussolini habillé en Gianni Versace. Si Mussolini avait été un contemporain de Versace peut-être qu’il aurait porté ses vêtements, patriote qu’il était. Le mec, le mafieux, est violent, pervers, puissant, calme. Il a en effet tué des femmes et au passage un de ses sous-fifres dans une scène d’une rare violence. De sous-fifre à souffre-douleur. Âmes sensibles, je vous conseille de zapper cette scène.
Notre procureur va trouver les dossiers pour le coincer et le coffrer pour longtemps. On se sent soulagé car visiblement certains flics bossent pour lui. Il finit par tomber pour fraude fiscale, trafics en tout genre et crimes sexuels. Le gros s’est en effet tressé un bracelet avec les fameuses lèvres de ses victimes. Ce genre de type tombe toujours pour une question de fric ou de cul.
Les forces spéciales polonaises qui viennent le cueillir comme on dit dans le jargon, se donnent plaisir à dégommer des hommes de mains tatoués avec une sale gueule à se prendre des bastos. Remarque, les mecs n’ont pas froid aux yeux ou pas de cerveaux. Ils voient débarquer des gars en nombre, armés de fusils d’assaut et de gilets pare-balles et ouvrent le feu en costard, avec des flingues de concours comme dirait Michel Audiard. Ils finissent comme ils devaient finir, dans un sac en plastique.
Les couleurs du mal rouge ne s’arrête pas là et c’est la subtilité de ce film. La victime principale n’est pas un énième fait criminel de ce sale type mais un crime passionnel. Je vous laisse découvrir le comment et le pourquoi. C’est un bon drame, polar, thriller vous le qualifierez pour moi.