Du 17 octobre 2023 au 12 mai 2024, le musée des Arts et métiers plonge les visiteurs dans l’univers fascinant de l’exploration. Des abysses à l’espace, l’exposition Explorer infiniment… vous entraîne à la découverte des mondes lointains et parfois inaccessibles. Une exposition sur l’infini.
Une exposition sur l’infini courte 😂 et captivante
Ceci c’est l’annonce de l’expo, le teaser, et tout est dit. L’exposition sur l’infini est aussi courte qu’elle parle de l’immense et est très intéressante. Elle retrace ce que l’homme a exploré ou tenté depuis des années. On peut y voir des animaux des fonds marins et des expéditions aux pôles il y a presqu’un siècle. La fosse des Marianne va jusqu’à 11km de fond. 11km sur terre à l’horizontal ce n’est rien mais à la verticale, c’est considérable, peut-être la preuve que nous ne sommes pas faits pour prendre de la hauteur. Je plaisante.
L’exposition commence par une installation au titre de rechercher / exploiter. J’ai cru un instant qu’on allait se prendre une énième leçon d’écologie façon remontrance de petit écolier, ce qui, pour ma part est contre productif. Il n’en est rien. La part belle est donnée aux scientifiques. Une vidéo montre les exoplanètes découvertes depuis 1992, je crois de mémoire.
On y voit une petite planète, un petit point, puis à mesure que le film avance, années après années, les points deviennent plus nombreux, des milliers. 1992 c’était presque hier, c’était à un millionième de seconde à l’échelle de l’humanité. On a vite fait de se projeter dans les découvertes à venir, celle de demain, dans 10 ans, dans 50 ans. Si le même rythme continue, la progression est ou sera, je ne sais si je dois utiliser le futur ou le présent, exponentielle.
Une rétrospective historique
L’exposition sur l’infini est aussi, une rétrospective historique loin d’être finie. Des débuts à la papa, des bricolages ingénieux. Les scientifiques aventuriers. Je suis resté scotché devant un kayak minuscule ayant été utilisé dans une expédition aux pôles. Ils partaient en bateau en groupe. Des scientifiques, des petites mains, des médecins. Il devait y avoir à bord une vie géniale, des discussions interminables. Des réflexions qui manquent. Ils devaient faire des hypothèses de dingue. Ils partaient plusieurs mois, le temps de traverser les océans. Non sans risque, d’ailleurs un bateau disparaîtra, mais rien que de l’évoquer, je voyage chez Jules Vernes.
Il y a aussi des découvertes actuelles. Des outils complexes pour explorer les fonds, des rovers pour rouler sur d’autres planètes. Il transpire l’esprit enfantin de la recherche scientifique. C’est à voir. Le vendredi soir, c’est gratuit pour ceux qui hésitent.
Et demain ?
Bien entendu, on se questionne à savoir à quoi sert la recherche. A vivre mieux, à satisfaire sa curiosité ou à savoir si nous sommes seuls dans la galaxie. Le dernier tableau du musée reprend les hypothèses d’existence de planètes viables eu égard aux milliers d’exoplanètes trouvées qui certainement se compte en plus grand nombre qu’en milliers. Je vous mets le tableau en photo, c’est une multiplication à 7 facteurs dont le plus important est le nombre d’années de recherche.
Nous ne sommes qu’au début et donc mathématiquement, la multiplication des 6 premiers facteurs étant non nul, le nombre d’années passant, nous trouverons une ou des planètes viables. Cela n’est pas loin de ce que je pense.
Cette conclusion laisse néanmoins une trop grande place au doute et à l’interprétation mais cette conclusion brumeuse est parfaitement honnête au regard de la connaissance actuelle.
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