Notre article sur l’endroit où emmener un adolescent au restaurant a particulièrement été lu. Peut-être a-t-il plu ? en tout cas, il y a un sujet. Le short (courte vidéo sur YouTube) que nous avons fait a, lui aussi, plu dans notre modeste communauté. Je renouvelle donc l’expérience avec le cadeau d’anniversaire pour adolescent.
La première des choses à dire, c’est qu’ils ont rapidement des goûts de luxe. Ils regardent des influenceurs qui parlent de montres Audemars Piguet ou Patek Philippe alors que certains touchent une allocation logement. Je suis effaré de la montée des prix de tous ces objets, vêtements et autres accessoires de luxe. Comme si le prix et le plaisir allaient de pair. Imaginez quand j’ai dit à mes enfants que le plus beau cadeau qu’on m’ait fait sur le trimestre, c’était un partage de podcast qui n’avait rien coûté. Un cadeau à zéro euro. Impossible. Au passage, certains de nos articles sont disponibles en podcast. C’est court, 2-3 minutes seulement, et vous pourrez en profiter sur vos plateformes habituelles (Google Podcasts, Spotify, Deezer, etc).
Bref, aujourd’hui, on ne va pas vraiment faire de cadeau à zéro euro. Direction « Comme des garçons » en face de l’Élysée sur cour. Une marque qui a 54 ans, créée par la designer japonaise Rei Kawakubo.
Un style à la japonaise, à la fois épuré et androgyne, créatif et confortable, pratique et durable. On a l’impression de tout cela en regardant les collections. Pas le max du viril contrairement à ce que le nom pourrait laisser présager. Les Japonais créent souvent des noms de marques à partir de mots français juste pour que cela sonne bien. J’ai travaillé dans ce milieu et parfois, tu as des noms du style « armoire caprice » qui passent…
Comme des Garçons a créé une ligne plus jeune, d’inspiration streetwear mais sans la vulgarité bling bling du streetwear habituel que vous connaissez et qui généralement vous amène à dire « encore en jogging… ». Est-ce que Comme des Garçons est un moyen de s’exfiltrer de la Nike-philie ou de la Nike-folie abreuvée de star d’un jour et d’argent Roi ? Je n’en sais rien, j’observe et j’espère.
Pas beaucoup de modèles à première vue. Des piles par couleurs d’un même design, sur différents types de vêtements. Épuré donc. Mon fils bondit, il reconnaît les codes, des totems familiers, j’imagine. Je reste un peu sans voix, je ne connais pas ces designs. Vu son engouement et la popularité des produits, je navigue entre le crime de lèse-majesté et l’ignorance crasse. Comme un passionné de SF qui n’aurait pas vu Star Wars.
Plusieurs couleurs, plusieurs emplacements, des aplats de couleurs, plusieurs coupes. Tout en ayant des produits similaires, on a l’exponentiel des possibles histoires d’être différents tout en étant identiques.
On s’y retrouve, il sait ce qu’il cherche, preuve qu’il a bavé devant ou préparé sa visite. La joie l’empare. Il doit désormais choisir. 91 euros le t-shirt, bravo le designer de créer cette demande à ce prix. Bien entendu, il a deux pièces en main. 400 euros au total. Bien qu’à 91 euros, le t-shirt est un produit d’appel. Je dois avoir sur moi un t-shirt dont le nombre des années a dépassé le prix d’achat en euros. C’est rare, regardez chez vous, vous serez surpris.
Je demande à mon fils de choisir, il tarde et on prend les deux. Oui, j’ai cédé un peu vite. J’ai deux mois de retard sur son cadeau d’anniversaire. Je ne cherche pas d’excuses, mais je ne suis pas le père parfait que je peux laisser paraître. Remarquez, à ce prix, cela peut faire aussi le cadeau de Noël et j’ai finalement de l’avance…
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